Nuit debout: speciale Mayotte à Paris

Nuit debout: speciale Mayotte à Paris

Se tient depuis le 31 mars 2016 la manifestation « Nuit Debout », un mouvement social contre, entre autres, le projet de loi travail. Ce jeudi 21 avril 2016, place de la République, à Paris, un débat sur Mayotte était organisé par les manifestants de « Nuit Debout » en prolongement aux préoccupations sociales actuelles. Quelques Mahorais ont fait le déplacement pour ce débat qui était l’occasion d’apporter une meilleure compréhension des réalités socio-économique d’un territoire, trop souvent oublié, à nos compatriotes de l’Hexagone.

Force est de constater que les intervenants expliquaient que Mayotte est encore en grève, que la grève a duré un mois, ou qu’il faut assouplir voir supprimer les visas Balladur. Ils ont eu de surcroît l’extrême indécence de sous-entendre que la grève générale, marquée par l’assassinat d’un homme, qui a touché Mayotte pendant 18 jours, aurait eu des côtés positifs. Aussi, les problématiques de la grève générale et les revendications de l’intersyndicale Mahoraise ont été détournés par des sujets autour des visas Balladur et la situation des trois autres iles de l’archipel des Comores au regard du droit international.

Ces propos seraient-ils motivés par une tentative de récupération médiatique de la grève à Mayotte par les manifestants? S’agit-il de revendications démagogiques qui visent à nourrir les ambitions personnelles de certains intervenants au détriment des Mahorais? S’agit-il de profiter de la détresse économique de Mayotte pour se faire l’écho de la demande de suppression des visas Balladur portée par des associations comoriennes de France?

Face aux propos de certains intervenants qui considèrent que Mayotte, plus pauvre territoire de l’Union Européenne, devrait se complaire dans des mouvements radicaux qui creusent sa paupérisation, l’association des jeunes actifs Mahorais (Réseau UDJAMA) trouve que c’est dommage que ce débat de la place de la République à Paris ait pris cette direction, qu’elle dénonce sans réserve.

L’association UDJAMA appelle l’ensemble des organisations à Mayotte et dans l’Hexagone à recentrer ces débats sur les préoccupations de la population de Mayotte et des salariés qui aspirent à l’égalité réelle, au calme et à aller travailler, sans subir la violence et la délinquance, afin de rendre à l’Ile aux parfums son attractivité.

Présidente UDJAMA

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